Jessbenay link=topic=55835.msg614128#msg614128 date=1180521930 a dit:
Prenez le temps de lire ce compte-rendu plutôt intéressant me semble t'il :
RAPPORT DE Melle JESSICA B.........., LE 22 MAI 2007
Je me suis présentée, le mardi 22 mai, devant deux examinateurs, un homme et une femme, afin de leur présenter mes 3 thèmes de culture professionnelle.
Peu après le début de mon monologue, l?examinatrice a plié la feuille qui était prévue, je le suppose, pour sa prise de notes. L?examinateur quant à lui, a noté les intitulés de mes thèmes. Le fait que l?examinatrice plie sa feuille et rebouche son stylo m?a quelque peu déstabilisée, mais je n?y ai pas prêté grande attention.
Après ce dernier, que j?ai récité sans problème à part une courte hésitation en toute fin de présentation, l?examinatrice m?a tout de suite parlé de mon premier thème, « l?Undercover Marketing », en me demandant en quoi cette technique consistait et quelle en était la définition.
La réponse, « l?Undercover marketing désigne l?ensemble des techniques de communication utilisées par un annonceur afin d?approcher le consommateur sans qu?il ait conscience d?une démarche commerciale », montre bien qu?il s?agit là de communication, ce dont mon examinatrice doutait. Pensant que mon jury voulait que j?aille plus loin dans mon explication, pour montrer que j?avais bien compris le sens de cette définition, j?ai essayé de lui prouver le bien fondé de ma réponse.
Avec une expression peu convaincue sur le visage, que je n?ai sincèrement pas comprise, l?examinatrice a enchaîné sur une autre question, celle-ci très surprenante : « Pardonnez-moi mademoiselle, mais je me demande comment on a pu vous laisser présenter ce thème. Je ne vois vraiment pas en quoi le marketing est de la communication. Le marketing est plutôt une technique de vente, si je ne me trompe pas ? ». J?ai donc donné l?exemple du merchandising, technique de marketing, pour appuyer mes dires. J?ai dit par ailleurs que la communication, elle aussi, était souvent une technique de vente. Une fois de plus, j?ai pensé que le but ici, était de me déstabiliser.
L?examinateur m?a, à ce moment-là, demandé un exemple flagrant d?Undercover marketing. J?ai donc proposé celui de la campagne Smirnoff (un soda alcoolisé), qui a eu lieu en boîte de nuit, ce qui illustrait parfaitement le sujet de ma deuxième fiche, « le night-life marketing ».
Ma réponse a déplu à mon examinatrice, si j?en crois sa gestuelle agacée et son expression méprisante : « Pourquoi avoir choisi un sujet à propos de l?alcool, vous n?aviez pas mieux à nous proposer ?! ». Ne me laissant pas le temps d?argumenter sur mon choix, plutôt habile je le pensais, puisqu?il est assez difficile de communiquer efficacement à propos d?un sujet soumis à autant de règles que l?alcool et que cette technique offre un moyen particulièrement efficace de toucher la cible, nous sommes passés à une autre question.
Cette dernière, dont je ne me souviens plus la formulation exacte, réunissait en fait plusieurs interrogations en une et m?a fait parler des autres techniques d?Undercover marketing que je connaissais, comme le publi-reportage, le street marketing, les castings ou encore l?affichage sauvage. Précisant que cette dernière technique était souvent pratiquée mais non légale, l?examinatrice s?est littéralement insurgée en me demandant, « si je le voulais bien », de rester dans un cadre légal. Je me suis sentie très injustement attaquée, n?ayant pas spécialement prôné l?utilisation d?une telle technique de communication.
L?examinateur a terminé sur mon premier thème en me disant que cette technique ne paraissait absolument pas efficace puisque ce genre de communication ne pouvait être réalisée qu?à petite échelle, ce que j?ai réfuté en donnant l?exemple de la campagne Wonderbra de janvier 2005 qui a fait participer 29 000 personnes en France et donc le taux de reconnaissance a grimpé en flèche. Deux dernières questions « comment calcule-t?on le taux de reconnaissance et quelle est sa différence avec le taux de notoriété » et « qu?est ce qu?un sondage Top of Mind ? Une étude qualitative ?» en ont terminé avec l?Undercover marketing, laissant de côté toute la partie intéressante que je n?ai à mon grand désarroi pas eu l?occasion de mettre en avant malgré mes tentatives.
Nous sommes donc passés à mon second thème, sans que la réelle problématique du premier ne soit abordée.
J?ai tout de suite vu que « Le marketing littéraire » posait problème au jury. Ils n?ont, je cite, « pas du tout compris en quoi ce thème se rapporte à la communication ». J?ai donc essayé de démontrer, mais mes réponses étaient sans arrêt interrompues, que la communication faite autour de certains livres n?était plus, aujourd?hui, simplement dictée par une aventure éditoriale et littéraire mais plutôt par des questions financières, et que le livre tendait à devenir un produit comme les autres.
A chaque question j?essayais donc de recentrer sur ma problématique et de « placer » quelques bribes des nombreux sujets que j?avais pu étudier sur ce thème mais je me faisais couper et réorienter par un nouveau « mais ce n?est pas de la com?, c?est du marketing ! Cela n?a aucun rapport ! ».
Comment ne pas parler marketing quand la question est « comment fait-on pour doper les ventes du livre » ?
Le temps imparti s?est terminé, me laissant la sensation qu?on avait fait exprès de ne pas me donner la chance de briller, de ne pas m?interroger sur les sujets cruciaux de mes thèmes, de ne pas avoir écouté mon monologue au point de ne pas pouvoir (ou vouloir?) cerner mes problématiques.
Le troisième thème, « La Communication du Préservatif », sujet de « pure communication », n?a d?ailleurs absolument pas été abordé.
J'ai, au cours de ce désastreux oral, été victime d?une mauvaise application du référentiel du BTS Communication des Entreprises. En effet, j?estime que le jury (numéro 4, salle 1) ne m?a pas laissé la possibilité de présenter mon travail dans le cadre qu?assure le texte du référentiel ;
« Au cours de cet entretien, la commission pose des questions portant sur le contenu du dossier et permettant au candidat de valoriser sa culture professionnelle ».
Je n?ai pas eu cette chance?.
Je n?ai non seulement pas réellement été interrogée sur mon travail, mais surtout ce dernier étant sans cesse remis en question par mes examinateurs, je n?ai finalement pu qu?essayer, au cours du quart d?heure de discussion, de me justifier à propos de sa légitimité.
Les nombreux jugements de valeurs que j?ai dû supporter au cours de mon entretien sont inadmissibles.
Douter de la relation flagrante entre les thèmes présentés et la communication est tout à fait injuste, puisque mon travail est en total accord avec les sujets répertoriés par le référentiel du BTS Communication des Entreprises et a été à d?innombrables reprises le sujet de corrections de ma part et de celle de mon professeur.
TOUT CELA POUR DEMONTRER L'INJUSTICE PROFONDE QUE DOIVENT ENDURER CERTAINS ELEVES, QUI ATTACHENT A LEUR EXAMENS UNE GRANDE IMPORTANCE ET ESPERENT D'UNE PART UN ENTRETIEN DANS DES CONDITIONS CONFORMES AU REFERENTIEL CENSE NOUS PROTEGER, ET D'AUTRE PART UNE EVALUATION PAR DES PROFESSEURS QUI SAVENT ENFIN DE QUOI IL EST ICI SUJET.
J'ai bien évidemment formulé un recours adressé aux présidentes de mon jury (Paris), afin de repasser mon oral.
Mais malheureusement, je n'ai encore reçu aucune réponse.....et je doute que notre très chère institution de l'Education Nationale déjuge l'un de ses jury en me donnant raison.
A bon entendeur, salut.